Créer un contenu e-learning
Pour qu’un exercice d’e-learning porte ses fruits auprès des élèves ou des apprenants en général, il convient de se poser les bonnes questions. idruide vous guide dans l’élaboration de ce type de contenu !
Concevoir un quiz ou une activité en ligne est souvent simple, mais concevoir un quiz ou une activité en ligne qui sert un véritable but pédagogique et qui porte ses fruits est une autre histoire. Pour être efficace, un contenu pédagogique doit être parfaitement adapté à sa cible et aux objectifs à atteindre.
D’un contexte à l’autre, il faut donc adopter des stratégies pédagogiques différentes, des tons, des styles d’écriture variables. Pour y voir plus clair et monter un projet d’e-learning au mieux, voici quatre thèmes, quatre questions à se poser.
Avant de commencer son projet d’e-learning, il faut s’interroger sur l’âge de la cible, sa culture, son niveau de connaissance du sujet, ses habitudes de formation, sa motivation à suivre cette formation, ses pratiques digitales, ses éventuelles craintes, etc. La question du groupe cible est aussi importante : le groupe est-il homogène ou hétérogène ? Large ou restreint ?
Voici quelques exemples d’impacts suivant la qualification de la cible :
- si la cible est peu à l’aise avec le numérique, il faudra soigner les consignes pour guider l’apprenant dans les actions qu’il devra réaliser et prévoir des activités simples et une interface intuitive ;
- l’âge de la cible a son importance au niveau des références utilisées, qui peuvent être inconnues au bataillon ou trop pointues ;
- veiller à vulgariser le propos si la cible est composée de novices dans le domaine traité au sein de la formation. Ne pas hésiter à doser le contenu pour ne pas noyer les apprenants sous les détails et être particulièrement vigilant sur la progression pédagogique sont deux points à garder en tête ;
- si les apprenants présentent peu de motivation pour la formation, il faudra redoubler d’efforts pour les motiver, capter leur attention et leur donner envie d’aller jusqu’au bout ! Cela peut passer par le graphisme, le storytelling ou encore des activités d’apprentissage ludiques.
L’approche pédagogique à adopter peut varier en fonction du sujet de la formation.
Voici quelques exemples d’implications suivant le sujet :
- pour un sujet opérationnel (la méthodologie pour mener un entretien individuel ou la prise en main d’un outil, par exemple), mieux vaut privilégier des activités de mise en situation avec des exemples concrets et réalistes pour l’apprenant ;
- pour une thématique obligatoire sur un sujet peu engageant auprès des élèves, une bonne solution pour rendre l’exercice plus motivant consiste à miser sur l’interaction, la scénarisation, ou encore l’approche vidéoludique pour maintenir leur attention et favoriser la mémorisation.
Une activité de positionnement, d’apprentissage ou d’évaluation ne doit pas se concevoir de la même manière.
Pour une activité de positionnement, l’objectif est d’analyser le niveau de l’apprenant sur un sujet. Les questions posées doivent donc correspondre aux objectifs pédagogiques de la formation.
Pour une activité d’apprentissage, mieux vaut privilégier les questions simples qui font appel au bon sens, à l’analyse et dans lesquelles l’apprenant peut déduire logiquement les réponses ou les deviner.
Pour une activité d’entraînement, il convient de soigner les retours, qui devront être personnalisés autant que possible et, le cas échéant, expliquer les erreurs commises par l’apprenant. Les questions pourront également être plus complexes afin de mettre en exergue les points de détail importants du contenu et amener de la subtilité.
Pour une activité de validation des acquis, l’important pour concevoir les questions est se focaliser sur les objectifs pédagogiques. L’apprenant doit-il mémoriser des contenus ? Savoir faire telle ou telle tâche ? Savoir adopter telle ou telle attitude dans un contexte particulier ? Il faut également adapter le niveau de difficultés des questions et le taux de réussite permettant de valider l’activité au type de formation. Si c’est une formation facultative visant une acculturation, optez pour des questions simples et un taux de validation bas (60 %) ; si c’est une formation obligatoire, vous pouvez être plus exigeant avec un taux de validation à 75 ou 80 % et des questions plus subtiles.
Au-delà de tout cela, il peut être utile de se questionner sur le déploiement prévu pour ce module d’e-learning. Deux points en particulier doivent être abordés.
Sera-t-il amené à être traduit dans d’autres langues, dans un exercice d’anglais ou d’espagnol, par exemple ? Si oui, il faut être vigilant sur les références mobilisées, afin qu’elles ne soient pas trop franco-centrées. Attention à l’humour, aux jeux de mots ou encore aux figures de style qui peuvent être difficiles à retranscrire dans une traduction.
Enfin, la question du support sur lequel l’exercice d’e-learning sera réalisé. Si les apprenants sont amenés à le consulter sur mobile, cela doit être pris en compte dans la conception afin que les textes restent lisibles sur mobile. Veillez aussi à faire des phrases courtes et à aller à l’essentiel dans le contenu.