L’école dans le discours de politique générale d’Élisabeth Borne
Dans son discours de politique générale prononcé devant les députés, la Première ministre a évoqué les projets du gouvernement pour l’enseignement.
Dans son discours de politique générale, la première ministre s’est d’abord située dans la continuité avec les réformes de Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l’Éducation nationale. « Notre école, c’est celle qui conforte les savoirs fondamentaux : lire, écrire, compter, respecter, et qui s’empare des nouveaux savoirs comme le codage informatique », a-t-elle déclaré.
C’est en s’inscrivant dans cette continuité qu’Élisabeth Borne a annoncé de nouvelles réformes, liant notamment la revalorisation des enseignants à la transformation de leur statut. « Nous revaloriserons leurs salaires et construirons, avec eux les évolutions de leur profession. Avec eux, nous devrons bâtir un nouveau pacte, répondre à la question des remplacements, avancer pour l’aide individualisée, adapter leur formation, soutenir les projets collectifs ».
Comme le président de la République l’avait laissé entendre, ce « nouveau pacte » devrait inclure la prise en charge de tâches nouvelles, comme les remplacements, par les enseignants, et leur acceptation de leur embauche par le directeur ou le chef d’établissement, ce qui soulève de nombreuses questions et fait débat depuis l’expérimentation de ce système dans les écoles du futur, à Marseille.
Devant les députés, la Première ministre a aussi confirmé la multiplication des contrats locaux. « Il serait illusoire de croire que les solutions seraient identiques partout, sur tous les territoires. L’égalité réelle, c’est adapter notre action en fonction des situations locales et des besoins des élèves », a-t-elle précisé.
Enfin, Élisabeth Borne a confirmé le lancement d’une concertation avec l’ensemble de la communauté scolaire, les associations et les élus, dès la rentrée 2022. Ces réunions, qui devraient avoir lieu au niveau des écoles et des établissements pour définir un projet d’école ou d’établissement en intégrant les parents et les élus, sont censées renforcer le dialogue et la co-construction entre les différents acteurs de la vie scolaire.
Autre point notable du discours : l’extension du Pass culture dès la 6e. Une mesure qui vise à aider les enseignants à organiser des sorties culturelles en leur permettant d’utiliser la part collective du Pass.
Après le gros de la pandémie et la politique du « quoi qu’il en coûte », la Première ministre a annoncé le retour à une plus grande rigueur budgétaire, pour atteindre l’objectif des 3 % de déficit public en 2027.
Dans ce contexte, Élisabeth Borne a toutefois confirmé la « revalorisation » du salaire des enseignants, annoncée par le ministre de l’Éducation nationale, Pap NDiaye. Selon lui : « la hausse de rémunération sera composée de deux parts : la première sera non conditionnée et s’appliquera à tous les enseignants. Ce qui implique de passer le salaire de départ des jeunes au-dessus des 2.000 euros nets ».
Pour la seconde partie de l’augmentation, celle-ci sera conditionnée à des tâches nouvelles. Il s’agit ainsi « d’ajouter un bonus pour ceux qui voudront aller plus loin ». Pap NDiaye et Élisabeth Borne n’ont pas précisé à combien s’élèverait cette seconde partie de l’augmentation des salaires, ni de quelles tâches il serait question.