Les réseaux sociaux et le jeune public à l’ère de la guerre

La guerre en Ukraine a souligné les nouveaux canaux d’information du jeune public, qui s’informe principalement sur les réseaux sociaux. Cela pose de nombreuses questions.

Avec la multiplication des réseaux sociaux, de plus en plus visuels, qu’il s’agisse de vidéos ou d’images, les jeunes sont de plus en plus exposés à des contenus potentiellement choquants ou inappropriés. Le contexte international actuel le montre : enfants et adolescents sont plus que jamais au courant des affres de la guerre. 

Vidéos d’explosions, tutoriels cuisine dans un abri anti-bombes, cours d’histoire accéléré ou encore désinformation : les réseaux sociaux diffusent pléthore de contenus liés à la guerre en Ukraine, dont le jeune public ne perd pas une miette.

De nombreux jeunes ukrainiens utilisent notamment TikTok, réseau le plus plébiscité chez les adolescents, pour diffuser des vidéos qui dépassent rarement une minute et raconter leur quotidien sous les bombes. 

« La limite n’est plus claire entre ce sur quoi on peut plaisanter et ce qui peut blesser les gens », reconnaît Rimma, 23 ans, qui vit dans la région d’Odessa, en Ukraine.

Aux États-Unis comme en Europe, une partie de la génération née depuis la fin des années 90 ne regarde pas la télévision, mais suit les informations sur les réseaux sociaux. Dans le cas de l’Ukraine, ces jeunes ont ainsi appris à connaître un pays dont ils ne savaient rien ou presque.

À partir de ce constat, il devient nécessaire de sensibiliser ce jeune public à des questions aussi importantes que la vérification des sources et l’esprit critique. Outre-Atlantique, la Maison Blanche a d’ailleurs communiqué à 30 TikTokeurs majeurs « les dernières informations venant d’une source qui fait autorité », selon le Washington Post.

Dans un contexte de guerre sur le terrain mais aussi de guerre de l’information, ces réseaux sont envahis de propagande, qui, même si elle vient en particulier de Russie, existe aussi côté ukrainien. Cela rend difficile pour les enfants et les adolescents de naviguer sereinement dans un tel environnement numérique et d’appréhender l’événement avec du recul. 

C’est pour cela qu’avec le développement du numérique en général dans les salles de classe, le rôle de l’enseignant est aussi de guider les élèves dans ce domaine. Au-delà d’un rôle d’apprentissage des notions de base, l’enseignant peut accompagner sa classe dans l’éthique et les enjeux sociétaux de ces outils. 

Plusieurs solutions numériques existent pour garantir la sécurité des mineurs lorsqu’ils naviguent sur Internet. Un outil de filtrage web paramétrable à distance permet de filtrer les contenus directement sur les appareils numériques ou via le réseau Wifi. Différents niveaux de filtrage sont disponibles, de faible à strict. Ils sont en partie établis à partir de la liste référence de l’Université Toulouse 1, spécialiste en la matière. 

Cela permet de protéger les élèves sur les appareils administrés par les établissements scolaires, qu’ils les utilisent dans ou hors les murs.

Il est aussi possible de suivre les sites Internet visités par les enfants et les adolescents. Le RGPD est respecté et les données personnelles sont protégées grâce à un protocole qui permet de les chiffrer et de les encrypter à distance. Cela permet d’assurer la confidentialité et la sécurité des utilisateurs en empêchant les interférences et la manipulation des données.

Les campagnes de désinformation qui ont explosé ces dernières années, aussi bien aux États-Unis qu’en Russie. Cela a poussé les réseaux sociaux à prendre des mesures pour réguler ces flux d’informations trompeuses. Présidence Trump, Covid 19, propagande du Kremlin… Plusieurs messages liés à ces sujets ont été accompagnés de mentions signalant les doutes sur leur crédibilité ou renvoyant à des sources fiables.

Récemment, TikTok explique avoir dédié des moyens renforcés pour détecter « des menaces émergentes » sur la plateforme et « retirer de la désinformation préjudiciable ». Le réseau indique aussi modérer les contenus violents tout en interdisant les images de violence physique, de combat ou montrant la mort de quelqu’un.

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Un article de idruide publié le 05 Avr. 2022
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