Les grandes informations du bilan 2021 de l’Edtech

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En mars 2022, Edtech France, la Banque des Territoires et EY Parthenon ont publié le bilan de l’Edtech française à l’ère pandémique et post Covid. En voici les principaux enseignements.

C’est le chiffre d’affaires de la filière Edtech en France en 2021. En décortiquant ce chiffre, on s’aperçoit qu’il est porté à 70 % par les 20 premières entreprises du secteur. Parmi elles, 17 se positionnent sur le segment de la formation professionnelle.

Encore plus précisément, 85 % du chiffre d’affaires de la filière est porté par les Edtech de la formation (51 %) et mixte (34 %), c’est-à-dire proposant le plus souvent des formations à destination des professionnels, des entreprises et des diplômés de l’enseignement supérieur.

L’enseignement supérieur représente la plus faible part du marché si on considère les acteurs positionnés exclusivement sur ce segment de marché (3 %). Le segment scolaire (K12) représente quant à lui 12 % de la filière dont 7 % portés par des acteurs exclusivement sur ce marché.

En 2021, la filière Edtech française comptait environ 500 entreprises pour 10 000 employés. À titre de comparaison, les chiffres 2019 étaient de 430 entreprises pour 7 800 employés. La période a été marquée par un record de création d’entreprises : 55 créées en 2020 et 34 en 2021.

Le principal fait à retenir est aussi la constitution de cette filière. En effet, derrière ces chiffres qui témoignent d’un secteur en pleine expansion, il faut noter que l’Edtech française se compose majoritairement de petites structures. Ainsi, 60 % d’entre elles déclarent 10 salariés ou moins, et 60 % ont un chiffre d’affaires inférieur à 500 000 €.

En résulte une certaine fragilité, comme l’évoquait Marc Sagot, secrétaire général de l’Afinef, qui regroupe les entreprises du numérique pour l’éducation et la formation : « Pour beaucoup de nos entreprises, la Covid a constitué une opportunité de se faire connaître. Le recours au freemium, qui consiste à mettre gratuitement à disposition une ressource pendant un temps donné, a rencontré un grand succès lors du premier confinement. Or le taux de transformation a été plutôt faible. La filière étant principalement composée de TPE, celles-ci sont aujourd’hui dans l’obligation de signer des contrats, au risque de disparaître sans avoir pu transformer l’essai ».

 

Près du quart des entreprises Edtech sont spécialisées exclusivement sur le segment scolaire ou de l’enseignement supérieur, avec une majorité du côté de la formation professionnelle (environ 53 %) puis de l’enseignement supérieur (40 %).

Toutefois, les frontières deviennent poreuses entre les trois segments de marché (scolaire, enseignement supérieur et formation professionnelle). La plupart des entreprises font évoluer leurs offres pour s’adresser à plusieurs segments.

Les modèles d’affaires sont quant à eux principalement centrés sur le B2B, à + de 75 %. Il y a également un levier de vente en progression sur les établissements scolaires et les collectivités, le B2G. Ainsi, les entreprises et les organismes de formations sont les principaux consommateurs de Edtech en France, mais 47 % des entreprises affirment vendre aux écoles directement, et 40 % aux collectivités.

Répartition des Edtech par public cible (crédit EY Parthenon)

L’étude montre que 2021 a été une année record en termes de levée de fonds dans la Edtech. On compte pas moins de 438 millions d’euros levés, ce qui confirme la forte attractivité du secteur pour les investisseurs.

Revers de la médaille : ces levées importantes restent concentrées sur les principales entreprises de la filière et sur la formation professionnelle. Les entreprises Edtech au chiffre d’affaires inférieur à 500 000 € semblent manquer de financement en amorçage et en phase d’accélération, ce qui s’observe tout particulièrement sur les segments du scolaire et de l’enseignement supérieur.

Côté financement public, la filière a bénéficié indirectement de plusieurs volets du plan de relance, à l’image du SNEE et des TNE, qui visent tous deux à pousser les collectivités à s’équiper en numérique et à former les utilisateurs sur le sujet. Pour les plans d’investissements de l’État, 45 % des entreprises Edtech ont déclaré avoir bénéficié de subventions publiques au cours de son développement. 

 

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Un article de idruide publié le 22 Mars 2022
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