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Les fausses informations ont toujours existé, sur Internet comme dans la parole publique. Mais avec le développement des nouvelles technologies, il devient de plus en plus facile de trafiquer des images, voire des vidéos complètes. Alors que les fake news se propagent jusque dans les prises de parole politiques, que le prosélytisme idéologique est présent sur les réseaux sociaux des plus jeunes, l’enjeu est réel. Il s’agit de former les élèves, dès le jeune âge, à savoir identifier des sources en ligne et à faire preuve d’esprit critique. 

Le plus souvent, l’enfant est le seul protagoniste d’une vie virtuelle qu’il mène de manière autonome et sans les adultes. Depuis quelques années, l’école et les enseignants ont donc une mission de sensibilisation. 

Selon le ministère de l’Éducation nationale, la mission des établissements scolaires sur ce sujet est de déconstruire la désinformation et les théories conspirationnistes. Aujourd’hui, l’actualité disponible en permanence génère un flux d’images et d’informations d’une extrême densité. Certains éléments relèvent de la rumeur non fondée, de la désinformation, de la manipulation ou encore de théories conspirationnistes. 

Pour y faire face, les enseignants peuvent accompagner leurs élèves dans un travail de réflexion et de mise à distance critique des informations qu’ils reçoivent et diffusent, en questionnant leur usage des médias, en particulier les réseaux sociaux. Pour cela, une sélection de ressources et de vidéos est à disposition sur le site eduscol.

Mais il s’agit aussi de former l’esprit critique des élèves. Dans cet objectif, le ministère engage pour les professeurs un travail d’étayage scientifique, didactique et pédagogique sur cette question et sa mise en œuvre concrète en classe. 

Le développement du numérique a complètement bouleversé l’environnement médiatique. Chacun a désormais une multitude de sources et de plateformes d’information à portée de main. Parmi elles, les réseaux sociaux ont de plus en plus de poids, avec parfois de grandes approximations sur les faits réels. 

Dans ce contexte, l’éducation aux médias et à l’information (EMI) vise à développer une appropriation critique des médias en milieu scolaire afin de permettre au jeune public d’en faire un usage responsable et d’en percevoir les richesses autant que les limites et les dangers. En France, l’EMI s’est principalement centrée sur le rôle des médias dans le fonctionnement démocratique. Il s’agit de permettre aux citoyens d’être actifs et capables de comprendre la différence entre une source sûre et une source peu fiable.

Pour le ministère de l’Éducation nationale, l’éducation aux médias doit « apprendre aux élèves à lire, à décrypter l’information et l’image, à aiguiser leur esprit critique, à se forger une opinion, compétences essentielles pour exercer une citoyenneté éclairée et responsable en démocratie ». L’EMI constitue une composante du parcours citoyen de l’élève, instauré en 2015 de l’école primaire au lycée.

Plus largement, elle vise l’acquisition par les élèves de trois grands types de compétences :

• l’éducation à la citoyenneté, en développant leur esprit critique, la distance  intellectuelle pour mieux appréhender les contenus diffusés par les médias. Elle leur apprend les règles d’un usage réfléchi des moyens d’information et de communication, de façon à garantir leur propre protection et le respect d’autrui ;
• une formation esthétique, pour découvrir des œuvres iconiques, cinématographiques et télévisuelles ainsi que le contexte dans lequel elles s’inscrivent, apprendre à les analyser, s’informer sur l’histoire des représentations ;
• la maîtrise des langages, en décryptant les codes et en maniant les différents langages médiatiques, mais aussi à produire eux-mêmes des contenus, par exemple à publier de l’information.

D’autant plus que l’idée commune que les digital natives, c’est-à-dire les personnes ayant grandi dans un environnement digital, se familiarisent sans difficulté avec Internet, est fausse. La plupart d’entre eux ne connaissent ni leurs droits, ni leurs devoirs en tant qu’usagers. L’éducation aux médias doit informer les élèves sur leur identité numérique afin de former des cybercitoyens actifs et responsables.

Plusieurs solutions numériques ont vu le jour pour assurer la protection des mineurs au sein de l’établissement scolaire comme à la maison. L’une des plus importantes concerne la sécurité de l’enfant lors de sa navigation en ligne. Un outil de filtrage web permet par exemple de s’assurer que l’élève ne tombe pas sur des contenus inappropriés lorsqu’il navigue sur Internet. 

Les outils de gestion de classe, utilisés pour animer les sessions pédagogiques et faire remonter de nouvelles ressources à l’aide du numérique, s’assurent quant à eux que tous ces nouveaux usages respectent scrupuleusement le RGPD, qui vise à protéger les données des utilisateurs.