L’éducation dans les programmes des candidats
idruide vous invite à découvrir les mesures pour l’éducation dans les programmes des principaux candidats à la présidentielle. Par souci de neutralité, ceux-ci sont classés par ordre alphabétique.
Dans chaque département, Anne Hidalgo veut instaurer un « plan mixité permettant de mettre fin aux collèges-ghettos », mettant en avant la mixité sociale dans les salles de classe. Elle souhaite également lancer des états généraux de la pédagogie, pour ouvrir l’école à de nouvelles techniques d’enseignement « plus inclusives et collaboratives ».
Sur le harcèlement scolaire, la candidate de gauche promet que tout cas de harcèlement, à l’école ou en ligne, devra donner lieu à une réponse de l’institution, « passant par le dialogue avec l’auteur du harcèlement et, si nécessaire, par sa sanction ».
Elle propose de supprimer Parcoursup et de revaloriser les salaires des enseignants.
Anne Hidalgo s’engage aussi à transmettre les valeurs de la République (liberté, égalité, fraternité, laïcité et lutte contre toutes les discriminations) en renforçant l’enseignement civique.
L’une des mesures qui fait le plus parler en matière d’éducation chez le candidat EE-LV est la réduction de la durée des vacances scolaires, notamment celles d’été. À la place, Yannick Jadot explique que l’on pourrait par exemple trouver une classe verte la première semaine de juillet.
Il souhaite également le recrutement de 65.000 enseignants et la revalorisation de leurs salaires à hauteur de 20 %. Comme la majorité des candidats de gauche, il demande la suppression de Parcoursup.
« Notre ambition est de rompre avec une culture de l’enseignement intensif et des évaluations anxiogènes pour faire la place aux pédagogies favorisant l’accrochage scolaire et aux apprentissages par l’expérience (exploration du monde extérieur, activité physique renforcée, projets culturels et artistiques, savoir-faire pratiques) », explique le candidat Yannick Jadot dans son programme.
Lui aussi souhaite organiser une conférence avec l’ensemble de la communauté éducative, afin de redessiner « les contours d’une école désirable, une école des communs, de la démocratie en actes, vivante, ouverte sur l’autre ».
La candidate du Rassemblement national (ex-FN) souhaite imposer le retour de l’uniforme en primaire et au collège. Elle veut aussi renforcer l’enseignement du français, des mathématiques et de l’histoire dans les programmes scolaires.
Cela passe notamment par une augmentation du nombre d’heures de cours en primaire, et une diminution du nombre d’élèves par classe. Selon la candidate d’extrême-droite, sa première mesure serait de revaloriser le salaire des enseignants de 5 % par an.
Marine Le Pen souhaite supprimer la réforme du bac, déployer plus de caméras de vidéosurveillance dans les établissements scolaires, et faire en sorte que l’école soit plus sévère face à l’absentéisme.
En cas d’élection à un second mandat, Emmanuel Macron souhaite mettre en place une « large concertation » dans l’éducation nationale. Celle-ci associerait l’ensemble des acteurs du secteur : enseignants, personnels administratifs, parents d’élèves, associations, élèves et élus.
Cette concertation aurait notamment pour objectif de définir « de nouvelles missions » pour les enseignants, qui conditionnerait une hausse de salaire, d’assurer un suivi plus individualisé des élèves, ou encore d’œuvrer pour un rapprochement entre les familles et les établissements scolaires.
Le candidat Macron a aussi évoqué son souhait de donner plus d’autonomie aux établissements. Cela se traduirait notamment par la possibilité pour les chefs d’établissements d’effectuer des recrutements « sur profils », ou encore d’initier de nouveaux projets pédagogiques. Il souhaite pouvoir rendre public « le résultat de toutes les évaluations » effectuées lors de cette concertations pour les classes et les établissements.
Côté formation, le candidat LREM souhaite former un million d’apprentis. « Il faut avoir des filières dans les lycées professionnels qui correspondent aux besoins. Il y a trop de filières où il n’y a pas de débouchés. Il faut faire rentrer davantage les entreprises », a-t-il expliqué.
Emmanuel Macron souhaite développer l’apprentissage du codage informatique dès la 5e pour les élèves qui le souhaitent, remettre les mathématiques dans le tronc commun au lycée et au baccalauréat, et mettre en place 30min de sport par jour dès la rentrée 2022 dans les écoles primaires.
Le candidat se donne pour principal objectif « d’éradiquer l’illettrisme d’ici 2027 ». Le renforcement des effectifs est une priorité de Jean-Luc Mélenchon. Pour ce faire, il vise le recrutement de 160.000 enseignants pendant le quinquennat. Pour renforcer le bien-être à l’école, il souhaite aussi recruter 6.000 médecins, psychologues et infirmiers, et 8.000 conseillers principaux d’éducation (CPE).
Jean-Luc Mélenchon propose également la gratuité des cantines, transports et sorties scolaires et annonce également la distribution gratuite des manuels et fournitures scolaires.
Le candidat LFI souhaite réduire les effectifs par classe, visant 19 élèves en moyenne dans les établissements en éducation prioritaire. Dans l’idée de mieux prendre en compte les enjeux environnementaux, il envisage aussi la rénovation des établissements scolaires.
Enfin, Jean-Luc Mélenchon propose la fin du contrôle continu au baccalauréat et au brevet, pour garantir l’égalité et l’anonymat des candidats, ainsi que la suppression de Parcoursup.
Valérie Pécresse propose d’instaurer deux heures d’enseignement du français et une heure de mathématiques en plus par semaine dans le premier degré. À l’entrée au collège, elle souhaite mettre en place un examen, afin de déterminer le niveau des élèves et de créer des classes de remise à niveau pour ceux en ayant besoin.
Dans le programme de Valérie Pécresse figure aussi la volonté d’améliorer « l’orientation en donnant aux proviseurs l’autonomie nécessaire pour être des véritables managers et chefs d’établissements afin d’embaucher leurs équipes, organiser la vie de l’établissement et mener des projets sur le terrain ».
La candidate Les Républicains a annoncé vouloir embaucher 10.000 enseignants supplémentaires pour renforcer le corps pédagogique. Elle compte également créer une réserve éducative nationale composée de professeurs retraités, dont le but serait d’accompagner les élèves pour l’aide aux devoirs. Cela serait aussi une façon de pallier une absence d’un enseignant.
Fabien Roussel, candidat du PCF, souhaite faire passer le temps scolaire à 27 heures par semaine en primaire et à 32 heures au collège. « Cela se fera sans augmenter le temps de travail des enseignants, grâce à des professeurs surnuméraires », explique Fabien Roussel. Si le nombre d’heures de cours augmente, le candidat communiste s’engage à supprimer les devoirs à la maison.
Le candidat prévoit également le recrutement de 90.000 nouveaux enseignants ainsi que l’augmentation des salaires de 30 %. Afin de financer ce projet, Fabien Roussel souhaite faire progresser le budget de l’Éducation nationale de 45 % dès la première année de son mandat.
Dans l’enseignement supérieur, le candidat du PCF propose la création d’un revenu fixe de 850€, financé pour moitié par une nouvelle cotisation sociale, pour moitié par l’État. Il souhaite également supprimer Parcoursup.
Le candidat d’extrême-droite veut mettre la lecture, l’écriture et le calcul au centre du parcours pédagogique des élèves. Pour mesurer ces acquis, un certificat d’études serait mis en place à la fin du primaire.
Éric Zemmour veut aussi mettre en place des classes de niveau au collège. L’enseignement du grec et du latin serait quant à lui renforcé et chaque élève pourrait y accéder.
Dans l’objectif de « transmettre le savoir et défendre l’école face aux idéologies », le candidat Éric Zemmour souhaite créer un grand ministère de l’Instruction publique, et « interdire toute forme de propagande idéologique à l’école ». Prônant le retour à une école plus dure, le retour de la blouse serait au programme.
Au lycée, le candidat souhaite rétablir les filières scientifique, économique et social ainsi que littéraire. Il propose aussi de durcir le baccalauréat en le rendant sélectif et terminal.