L’Europe à la traîne sur les nouvelles technologies

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Une étude publiée le 8 juillet 2022 souligne le retard pris par les pays de l’UE sur les nouvelles technologies, notamment par rapport aux États-Unis et à la Chine. Un facteur de risque pour l’avenir.

Selon une étude récente, l’Europe est en tête dans le monde pour les indicateurs de développement humain, mais son modèle est en péril face aux États-Unis et à la Chine, qui affichent tous deux une croissance plus forte grâce aux nouvelles technologies.

Ces avantages sociaux et cette avance dans le développement humain pourraient effectivement se retrouver menacés par le retard européen dans les nouvelles technologies, qui ne sont pas « un secteur d’activité parmi d’autres dans lequel l’Europe pourrait éventuellement se permettre d’être distancée », selon l’étude. 

Toujours selon le document : « Aujourd’hui, une dizaine de domaines technologiques sont devenus transverses au reste de l’économie et sont déterminants pour la compétitivité, que ce soit dans l’industrie ou les services ».

Si le Vieux Continent est en pointe dans les matériaux avancés et les technologies vertes, il est distancié dans les infrastructures informatiques distribuées (le cloud), l’ordinateur du futur, l’intelligence artificielle, les logiciels, ou encore la confiance numérique.

L’Europe est partiellement à la hauteur dans les domaines de l’automatisation, de la connectivité, et des biotechnologies. Le retard européen, « s’il devait se confirmer dans les prochaines années sur les nouvelles ruptures en phase de maturation, induirait un lourd coût d’opportunité économique ».

L’étude souligne que l’une des raisons de ce retard se trouve dans le système éducatif, qui ne bénéficie pas des ressources nécessaires pour développer le numérique dans l’apprentissage. Ainsi, la France, mais aussi d’autres pays européens, se retrouve avec un double déficit de compétences et d’attractivité. 

De leur côté, les immigrants dits « inventeurs »  sont deux fois plus nombreux à choisir les États-Unis plutôt que l’Europe.

Les start-up, et plus particulièrement les « deep tech » (à fort contenu technologique), sont au cœur du nouveau programme de la Commission européenne pour l’innovation. Le but de l’opération est d’aider les pays membres à développer et à mettre sur le marché de nouvelles technologies apportant des solutions aux problèmes sociétaux les plus urgents. Ce nouveau programme européen d’innovation vise à inverser la vapeur afin de faire de l’Europe un acteur de premier plan sur la scène mondiale de l’innovation. 

Pour ce faire, l’UE entend favoriser leur accès aux financements, simplifier les règles de cotation en bourse, et réfléchit à la création d’options sur titres pour les salariés des start-up. Avec ce nouveau programme, l’Union européenne cherche à se hisser parmi les leaders technologiques de demain pour venir concurrencer les États-Unis et la Chine, ou a minima d’arrêter de se faire distancer des géants technologiques issus de ces pays.

La commission européenne souhaite favoriser les échanges entre les différents acteurs de l’innovation à travers l’Europe, et mettre en lien des endroits plus avancés avec des zones plus en retard. Pour cela, des vallées régionales de l’innovation doivent voir le jour. Le programme aidera les États et les régions à consacrer au moins 10 milliards d’euros à des projets d’innovation.

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Un article de idruide publié le 15 Juil. 2022
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