Le numérique dans le programme des candidats

1

Après les mesures sur l’éducation, idruide vous invite à découvrir celles pour le numérique dans les programmes des principaux candidats à la présidentielle. Par souci de neutralité, ceux-ci sont classés par ordre alphabétique.

La candidate entend mieux orienter les 5Mds d’euros par an qu’il reste du plan de relance européen en les investissant dans la mutation écologique et numérique. Anne Hidalgo souhaite faire du numérique l’un des quatre piliers industriels de son mandat, aux côtés des énergies renouvelables, de la santé et de la mobilité.

Elle défend l’idée d’un « numérique créatif » et insiste sur la dimension éthique du numérique. Dans cette idée, Anne Hidalgo dit notamment vouloir donner aux travailleurs des plateformes de livraison alimentaire un statut de salarié.

Le PS souhaite aussi développer un secteur numérique qui intègre un modèle de développement propre à l’Europe, fondé sur la responsabilité sociale et environnementale. Plus particulièrement, Anne Hidalgo a évoqué l’importance de développer une souveraineté numérique face aux géants américains de la tech. 

Le candidat écologiste entend responsabiliser les entreprises du numérique en leur demandant de réfléchir aux externalités sociales et environnementales dès la conception de leurs produits. Il a également annoncé réfléchir à un nouveau RGPD, avec des mesures plus strictes sur la protection des données. 

Pour garantir la souveraineté numérique française et européenne, Yannick Jadot désire fermer les marchés publics aux entreprises étrangères pour favoriser le secteur du numérique européen. 

« Ma responsabilité c’est de réconcilier le dynamisme du secteur numérique avec l’intérêt général », a-t-il indiqué. Pour lui, cela signifie intégrer « une responsabilité environnementale et sociale au numérique, réduire la dépendance aux Big tech et garantir un foisonnement, une diversité dans le secteur ».

Marine Le Pen, Rassemblement National

La candidate d’extrême droite vise à instaurer une autorité de sûreté économique sous la tutelle de la Caisse des dépôts et consignation pour contrôler les investissements étrangers et un fonds souverain pour le cloud français.

Elle a aussi évoqué l’idée de mettre en place un secrétariat d’État au numérique.

L’objectif principal du candidat LREM est d’élargir ce qui a été fait lors du mandat actuel. Le terme « massifier » a été utilisé à plusieurs reprises et pour ce faire, Emmanuel Macron envisage des investissements à hauteur de 30Mds d’euros par an pour porter les startups hexagonales. 

Côté formation, le programme d’Emmanuel Macron comprend l’introduction d’un apprentissage du code et des usages du numérique dès la 5ème, pour les élèves qui le souhaitent, afin de former « 500.000 » experts du numérique en cinq ans.

Sur la fracture numérique et la digitalisation des services publics, le candidat souhaite lutter pour l’inclusivité au numérique en augmentant notamment le nombre des Maisons France Services, destinées à l’accompagnement des Français dans leurs démarches administratives.

L’équipe de campagne du candidat a évoqué 200Mds d’euros d’investissement pour soutenir la planification écologique et numérique. Ainsi, en matière d’obsolescence programmée, La France Insoumise souhaite que chaque produit entrant sur le territoire national soit soumis aux mêmes règles que les produits français. 

L’une des mesures phares de Jean-Luc Mélenchon en matière de numérique vise aussi à garantir un accès minimal gratuit à Internet pour tous. 

La souveraineté numérique est elle aussi au cœur du programme de LFI, avec en corollaire la protection des données. Contrairement à la plupart des autres candidats, qui veulent laisser la main-libre aux entreprises, Jean-Luc Mélenchon promet « un État stratège » en matière de numérique.

Pour la candidate des Républicains, la souveraineté numérique doit être au cœur des prochaines avancées dans le secteur. Selon Valérie Pécresse, cela passe notamment par la construction d’une infrastructure dédiée. Il faut « développer brique par brique un cloud souverain français d’ici 2030 en partenariat avec les entreprises », explique la candidate. 

Toujours dans cette idée, Valérie Pécresse souhaite que l’administration française utilise 50 % de logiciels français et européen, sans préciser de date pour atteindre cet objectif. Ses deux autres principales volontés concernent la protection des données des Français et le développement des compétences en cybersécurité.

Parmi les autres mesures de la droite, citons la création d’un haut conseil à la souveraineté numérique « pour protéger les pépites françaises susceptibles de se faire racheter par une entreprise étrangère », selon Valérie Pécresse. Elle évoque également la mise en place d’un « parquet cyber » pour que la justice poursuive les cybercriminels.

Les principaux points du programme du candidat communiste visent à créer une loi pour protéger les citoyens de la surveillance numérique de masse, et dans le même ordre d’idée à abroger la loi Sécurité globale, qui comprend certains thèmes numériques.

Fabien Roussel s’engage à ce que les travailleurs et travailleuses des plateformes numériques et les autoentrepreneurs obtiennent un statut et des droits sociaux.

Enfin, une éducation au numérique sera proposée afin d’éviter les dangers des réseaux sociaux et les plateformes numériques seront contraintes de mieux coopérer avec la justice et de supprimer les contenus violents, haineux et discriminatoires.

Selon Eric Zemmour, il faut voir le numérique comme un moyen d’affirmer sa puissance d’État. Cela passe notamment par une forme de souveraineté numérique, qui passera par les entreprises qui gravitent autour de la blockchain, de la cybersécurité et du quantique. 

Parmi ses mesures sur le numérique, on trouve l’investissement dans les entreprises tech, l’introduction d’une formation au numérique et à la programmation dès le collège, et la création d’écoles sur le « modèle de 42 », l’école de code créée par Xavier Niel.

Partager cet article
Un article de idruide publié le 28 Mars 2022
La suite idruide Education permet
d’administrer, d’animer et de valoriser
vos parcs d’appareils mobiles

Faites bouger
les choses, rejoignez
la communauté We Move

Suivez l’actualité, recevez des invitations aux événements et aux versions bêta, participez à l’évolution des produits, accédez à notre veille technologique et à nos ressources documentaires…

Veuillez entrer une adresse email valide