Assurer la continuité pédagogique, ENT et solutions numériques

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Lors de la crise sanitaire, consolider la continuité pédagogique fut une priorité. Les ENT, appuyés par d’autres solutions, étaient en première ligne pour assurer un contact entre enseignants et élèves. Exemple dans la région Île-de-France et le département de la Seine-et-Marne.

Avant la crise sanitaire, la Région Île-de-France avait suivi les injonctions du ministère de l’Éducation nationale au sujet de la transition numérique des lycées. La volonté politique a d’abord été de passer à une version dématérialisée des manuels scolaires.

Mais pour utiliser ces manuels numériques, il fallait donc des appareils adaptés. En 2019, la région a donc fait le choix d’équiper ses lycéens en tablettes. Parallèlement, il était prévu de tripler l’infrastructure de l’environnement numérique de travail, le fameux ENT. Ainsi, au début de la pandémie, malgré quelques difficultés lors des premiers jours du confinement suite à un afflux massif de connexions, la continuité pédagogique a pu être assurée grâce au système existant. 

Au sein de l’Île-de-France, un département comme la Seine-et-Marne a toutefois rencontré plus de difficultés. La collectivité avait fait le choix d’équiper ses collèges avec du matériel collectif et les connexions à l’ENT n’étaient pas stables. Lors du deuxième confinement, le département a donc prêté jusqu’à 1400 appareils aux familles d’élèves. 

Un constat qui souligne les inégalités qui existent encore entre les collectivités françaises sur la question de l’équipement numérique dans le domaine éducatif. 

Dans un cas comme dans l’autre, tout comme ailleurs en France, les connexions sur les ENT ont connu un pic sans commune mesure lors des confinements. Avant la Covid, les ENT étaient surtout utilisés comme un cahier de texte ou de correspondance numérique. 

De nouveaux usages ont émergé avec la crise, notamment au niveau de la messagerie entre enseignants et élèves, mais aussi sur d’autres modules, qui permettent par exemple de partager des ressources.

Depuis, ces nouveaux usages perdurent. En octobre 2021, sur le même périmètre d’établissements franciliens, il y avait par exemple 40 % de connexion en plus sur l’ENT par rapport à la même période en 2019. 

Cette stabilité de fréquentation en dehors des périodes de confinement prouve qu’enseignants comme élèves y ont trouvé des plus-values aussi bien pratiques que pédagogiques. 

Pour renforcer la continuité pédagogique, des solutions numériques existent pour aider les enseignants à animer leur classe, même à distance. Ces outils permettent de faciliter le partage de documents ou des écrans, de créer des groupes de niveau pour pratiquer simplement la pédagogie différenciée, etc. 

Ce type de solution est notamment préconisé dans le cadre du socle numérique de base (plan SNEE), qui vise à équiper les écoles primaires des éléments nécessaires pour assurer cette continuité pédagogique en toutes circonstances. Cela passe par une prise en compte de l’ensemble de l’écosystème du numérique éducatif, de l’équipement hardware (ordinateurs, tablettes), aux solutions qui permettent de les animer (gestion de parcs d’appareils, filtrage web, etc.), en passant par le matériel pour les déplacer et les stocker. 

Dans le cas de la région Île-de-France, la feuille de route post-Covid est de poursuivre ce qui a été mis en place, tout en prenant pleinement en compte la contrainte RGPD. Cette dernière est envisagée comme un enjeu positif, qui aide à sensibiliser tous les acteurs sur l’utilisation de leurs données personnelles

En effet, lors des confinements, dans certains cas, enseignants et élèves ont échangé sur des réseaux comme Instagram ou des plateformes de jeu en ligne comme Fortnite. Des lieux où les données personnelles sont loin d’être protégées comme il se doit, qui ne respectent pas le RGPD. Un programme pédagogique sur les données personnelles devrait donc être mis en place.

Le département de Seine-et-Marne a lui aussi fait le choix de la continuité des projets engagés avant le confinement. Ceux-ci se mettent toujours en place, notamment en ce qui concerne les plateformes en ligne, en particulier pour l’orientation des élèves. Le département poursuit donc son plan d’équipement collectif, tout en l’ouvrant à la vie scolaire.

Dans un cas comme dans l’autre, une envie commune émerge : mieux développer le secteur de l’edtech française pour gagner une forme de souveraineté numérique. Différentes collectivités soulignent la difficulté de lire certains manuels ou d’utiliser certaines ressources numériques en fonction des systèmes d’exploitation. Des solutions multi-OS existent pourtant pour s’affranchir de ces contraintes. 

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Un article de idruide publié le 24 Jan. 2022
Remerciements & Crédits Propos recueillis lors du salon Éducatec-Éducatice 2021.
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